Vers un cidre purement gaspésien

Des producteurs d’arbres fruitiers de la région chérissent le rêve d’un cidre de pommes purement gaspésien.

Depuis 2020, ils ont fait un travail de repérage de pommiers sauvages, qui étaient laissés à eux-mêmes au fond des champs ou aux abords des routes.

Valérie Bourdages, propriétaire d’un jeune verger au pied du mont Saint-Joseph, relate que des dizaines de variétés différentes ont été goûtées de Gaspé à Carleton :

Dans la Baie-des-Chaleurs, les producteurs Joshua Burns à Caplan, Louis Gauthier à New Richmond et Jean-Sébastien Hébert à Saint-Jules font aussi partie du projet.

Composé de 6 producteurs, le groupe a fait le tri des pommes les plus intéressantes à leurs yeux pour produire des cidres avec une signature spécifique à la Gaspésie.  L’astringence était recherchée ainsi que l’amertume et les tannins.  Bref, des pommes qui s’éloignent de l’acidité primaire :

Une dizaine de variétés a fait consensus au bout de 4 ans.  Les producteurs ont ensuite voulu savoir comment ces arbres se comporteraient en condition de verger.

Photo: courtoisie Valérie Bourdages

La semaine dernière, les pommiers greffés ont été transférés en plein sol.  Et, les fruits sont attendus dans 3 ans parce que le porte-greffe a été choisi en conséquence, explique l’agronome chargée du projet, Valérie Guérin :

Le centre de recherche Biopterre qui mène les travaux veut valider plusieurs éléments.  La Fédération de l’UPA, 3 MRC et Desjardins sont impliqués :

Le financement du projet vient en grande partie du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada à hauteur de 50 000$ par année pour une durée de 3 ans.

Photo: Julie Drapeau