Une aide mal dirigée

La ministre Diane Lebouthillier aurait dû considérer davantage les pêcheurs qui éprouvent de réelles difficultés pour l’attribution de permis exploratoires de pêche au homard.

Une quinzaine de pêcheurs pélagiques se sont regroupés hier à Grande-Rivière pour dénoncer le processus d’attribution des permis. Pêches et Océans a confirmé, en décembre, l’attribution de permis de pêche exploratoire au homard pour les flottilles ayant des difficultés.  Des crevettiers, des crabiers, des pêcheurs de turbot et des pêcheurs pélagiques sont visés par l’initiative.  Lors de la publication des critères, les pêcheurs pélagiques du Sud de la Gaspésie pouvaient croire qu’ils seraient éligibles à l’attribution des permis par tirage au sort. Cependant, en janvier un nouveau critère s’est ajouté. Le pêcheur doit habiter entre Rivière-du-Loup et Gaspé, ce qui n’est pas le cas des membres du Regroupement des pêcheurs pélagiques du Sud de la Gaspésie. Le pêcheur Norbert Duguay affirme que le processus manque d’équité, car des pêcheurs bien nantis sont éligibles :

De son côté, la ministre des Pêches et Océans dit comprendre le mécontentement des pêcheurs pélagiques, mais rappelle que plus de 200 demandes de permis ont été faites, alors que seulement 60 ont été accordés. De ce lot, 30 étaient réservés aux communautés autochtones. On écoute Diane Lebouthillier :

Diane Lebouthillier a visité les installations du Chantier Naval Forillon, à Gaspé. (Photo : Toby Germain)

Selon la ministre, son devoir premier est de gérer la ressource de manière adéquate. Elle est consciente que des décisions difficiles sont prises malgré les consultations avec les pêcheurs, tout en ajoutant que le ministère a montré de la flexibilité :

Les pêcheurs réclament une enquête.