Un projet de loi qui écarte la science

Le projet de loi sur la refonte du régime forestier fait fi de la science.

C’est ce qu’affirme 4 experts qui ont co-signé une lettre à ce sujet dans le Devoir cette semaine. Le professeur à l’UQAT et à l’UQAM Yves Bergeron, le professeur associé à l’UQAM Alain Leduc, le professeur titulaire à l’UQAM Pierre Drapeau et l’ingénieur forestier indépendant Jean-Pierre Jetté ont signé une lettre très critique de la réforme.

Le projet de loi prévoit diviser la forêt en trois zones, dont une serait réservée à la foresterie intensive afin de relâcher la pression sur les autres zones. Un des buts du projet de loi est de rendre la forêt plus résiliente face aux changements climatiques. Pourtant, l’un des facteurs qui protègent adéquatement la forêt est sa biodiversité. Les forêts naturelles ont la capacité de s’adapter elles-mêmes. Les données scientifiques le démontrent d’ailleurs. La forêt boréale du Québec a résisté aux feux des siècles derniers, car elle était mature et naturelle.

En plus de mettre la science de côté, les caquistes ont évité soigneusement d’inviter des experts indépendants lors des consultations, rappellent les signataires.

Un fait qui avait d’ailleurs été dénoncé par le gaspésien et docteur en biologie Rémi Lesmesrises qui dénonçait une réforme uniquement planifiée en fonction de l’industrie.  Selon lui, le projet de loi allait créer des déserts de biodiversité.