Randie Nappaaluk: la juge a été sensible au passé de l’accusée

Randie Nappaaluk écope d’une peine d’emprisonnement de 12 mois.

La dame de 21 ans, originaire du Nord-du-Québec, a été reconnue coupable, en septembre, de voies de fait grave, menace de mort et cruauté animale.

Les faits remontent au mois d’août dernier à Bonaventure.

Fortement intoxiquée, Randie Nappaaluk a poignardé son conjoint de l’époque à deux reprises dans le dos.  Les événements ont causé des séquelles psychologiques à la victime, a noté la juge Andrée Saint-Pierre, cet après-midi au palais de justice de New Carlisle où avait lieu le prononcé de la sentence.  L’accusée a également asséné 16 coups de couteau au chien de la victime, ce qui a demandé une intervention vétérinaire de plusieurs heures pour tirer l’animal d’affaire.

Le ministère public réclamait 15 mois d’emprisonnement.  La défense demandait plutôt de placer la dame dans un centre d’hébergement pour femmes en difficulté.  La juge a tranché que 12 mois serait convenable, et que chaque jour passé en prison depuis son arrestation en août valait pour une journée et demie.  Or, Randie Nappaaluk devra passer encore 3 mois en détention.  La juge a souligné que la jeune femme a eu une enfance difficile avec des problèmes familiaux de différentes natures. 

La magistrate a tenu compte aussi d’un article du code criminel qui prévoit que la détermination de la peine doit considérer que le délinquant est autochtone.  Selon la Cour Suprême, cette approche peut aider à réparer le mal causé par des injustices historiques qui ont eu des répercussions sociétales.  

Le procureur au dossier pour le ministère public, Maxime Paradis-Rocheville, dit être satisfait de la décision.   :

Randie Nappaaluk devra  régler son problème avec l’alcool :

C’était Maxime Paradis-Rocheville, représentant du ministère public.  L’accusée était défendue par Richard Lavigne.