Patrice Jolicoeur déclaré coupable

Le tribunal déclare Patrice Jolicoeur coupable d’avoir agressé une mineure il y a plus de 15 ans alors qu’il résidait en Gaspésie.

L’homme de 60 ans de Carleton a subi son procès en février dernier au palais de justice de New Carlisle.  La juge de la Cour du Québec, Janick Poirier, a prononcé son verdict hier après-midi.

La preuve a convaincu le tribunal que Patrice Jolicoeur a effectivement abusé de la jeune fille à de multiples reprises.  Les gestes se sont produits, entre autres, lors de massages initialement thérapeutiques.  Ils se sont terminés le jour où, après une rencontre avec l’infirmière de l’école, la plaignante a réalisé qu’elle était en droit de refuser les échanges qui se produisaient avec l’accusé.  La juge a estimé que la plaignante a été un témoin crédible à la cour.  Janick Poirier a souligné que Patrice Jolicoeur a abusé de la candeur d’une enfant pour assouvir ses besoins.

Dans sa décision, la juge s’est dite en désaccord avec la défense, qui avait mis en doute la fiabilité du récit de la plaignante lors de son plaidoyer.

Elle a soulevé que le récit de la plaignante lors de son passage à la cour n’était pas parfait alors que certaines incohérences sont apparues avec sa déclaration à la police.  Cependant, la plaignante était visiblement été soucieuse de s’en tenir à ce dont elle se souvenait.  D’ailleurs, lorsque des contradictions ont été soulevées, elle les a admises sans réticence, a souligné la juge.

Pour ce qui est de l’accusé, le récit de Patrice Jolicoeur contenait des contradictions et des invraisemblances.  Il a offert, selon la juge, une version édulcorée des gestes qui lui étaient reprochés.  Or, le tribunal considère qu’il n’était pas un témoin crédible. Sa défense n’a pas soulevé de doute sur les gestes prétendument posés.

Avant de fixer la sentence, la juge a ordonné la production d’un rapport pré-sentenciel et d’un rapport sexologique.  La peine devrait être connue à l’automne.