L’érosion s’accélère

La région voit le phénomène d’érosion des berges s’accélérer.

Au cours des derniers mois, les rives de la baie des Chaleurs ont été en proie à une série d’événements.

Michel Chouinard, ex-directeur du Conseil de l’eau Gaspésie sud et chargé de projet observe que les conséquences sont plus importantes que ce à quoi la nature l’avait habitué.

Observant les phénomènes d’érosion de façon professionnelle depuis 25 ans, Michel Chouinard signale sans équivoque que les tempêtes à la fin de l’automne dernier ont été ravageuses à plusieurs endroits sur le pourtour de la péninsule. 

À Fauvel, dans le secteur Est de Bonaventure, la falaise meuble sous l’ancienne route 6 a subi les nombreux gels et dégels qui ont rendu le sol instable.  De larges portions ont donc été engouffrées par la mer.  De plus en plus, le socle rocheux est maintenant soumis aussi aux infiltrations :

            Plus à l’ouest, entre le golf de Carleton et les caps de Maria, des escaliers détruits qui avaient été construits récemment et de nombreux arbres à la renverse quasi déracinés démontrent que les tempêtes ont été dévastatrices.  À New Carlisle, tout près du chemin de fer, la mer a envahi la plaine côtière, jusqu’ici, protégée par la dune.  La disparition de ce bouclier de sable permet désormais à l’eau salée d’inonder et faire mourir les végétaux.  Leurs racines ne pourront plus retenir le sol :

            Les municipalités ont demandé un plan d’intervention aux gouvernements afin de faire face aux changements climatiques.  Michel Chouinard estime aussi qu’une stratégie et de l’aide financière sont nécessaires puisque les coûts à prévoir pour reculer de la côte sont immenses :

            Québec promet son plan d’intervention contre les changements climatiques depuis 2 ans.