Le stress du procès de David Guy a déclenché la crise d’épilepsie qui a été fatale pour son ex-conjointe

Les multiples traumatismes crâniens que Marie-Ève Gagné-Lévesque a subis au cours de sa vie conjugale ne sont pas étrangers à son décès, selon le coroner.

 

La coroner Renée Roussel publie ce matin son rapport sur le décès de cette femme de 37 ans, décédée l’été dernier, quelques jours seulement après avoir témoigné en Cour à New Carlisle contre son ex-conjoint David Guy.  Le couple résidait à Maria.  

 

À la lumière de l’analyse des dossiers médicaux, Marie-Ève Gagné-Lévesque souffrait d’épilepsie qui se manifestait sous forme de crises motrices surtout pendant la nuit.  Violentée sévèrement et longtemps par son conjoint, elle aurait été privée de soins, de médicaments en plus de subir des sévices de tout ordre, dont de multiples traumatismes crâniens.  En mars 2021, la violence a culminé par une attaque au marteau, avec quelques coups à la tête. 

 

Selon la docteure Renée Roussel, les multiples traumatismes crâniens subis peuvent avoir engendré de nouvelles formes d’épilepsie, ce qui n’est pas au dossier médical puisqu’elle était privée de soins.  Sa famille a d’ailleurs fait valoir aux policiers qu’elle avait fait une crise le 11 août- 6 jours avant son décès- alors qu’elle n’en faisait presque plus.  Le coroner souligne qu’il n’est pas étonnant que lors du procès de son ex-conjoint, elle ait ressenti beaucoup d’émotion et d’anxiété. 

 

Ainsi, aux termes de l’investigation, le décès est fort probablement lié à une crise d’épilepsie déclenchée par le stress vécu lors du procès de son ex-conjoint.

 

Les analyses toxicologiques n’ont fait ressortir aucune présence d’alcool dans le sang.  Quant aux trois substances détectées, il s’agissait de médicaments prescrits en concentration thérapeutique.

 

Marie-Ève Gagné-Lévesque a été découverte inanimée dans sa demeure à Rivière-du-Loup, le matin du 17 août 2022.