La présence d’usines à chiots est une problématique complexe

La vétérinaire Nicole Lépine d’Atholville s’attend à être assignée à témoigner en cour si le démantèlement d’un élevage illégal de chiens à Pointe-à-la-Croix se rend à des accusations.

Elle dit être parfaitement consciente que la plupart des chiots vendus par l'entreprise visée étaient vaccinés dans sa clinique.

Également propriétaire d'une clinique vétérinaire à Saint-Omer, Nicole Lépine estime aujourd’hui à regret qu’elle aurait pu investiguer auprès de ses clients reliés à cet élevage même si elle le croyait légal de prime abord :

             La vétérinaire conserve certains commentaires médicaux pour le tribunal.  Toutefois, elle met en perspective que les chiots devant elle à la clinique ou devant son personnel étaient loin d’être dans le même état que ceux qui sont apparus sur les images :

            Nicole Lépine a été attristée de voir l’état des animaux dans les reportages.  Elle a été surprise aussi de la quantité de chiens que le MAPAQ a réussi à saisir malgré le temps qui s’est écoulé après la première visite, sur la rue des Méandres :

Et encore, elle-même, si elle avait demandé pour visiter les lieux, aurait-elle été envoyée aux bons endroits? Questionne-t-elle :

Le problème primaire, selon la vétérinaire, réside au fait que les gens n’ont pas la patience d’attendre pour s’assurer que le chien désiré provient d’un élevage de qualité.  Et le marché a explosé au cours de la pandémie, ce qui n’est pas sans conséquence :

Nicole Lépine déplore que parfois, les plaintes acheminées au MAPAQ restent lettre morte.  La vétérinaire trouve que Mélissa MacKenzie a fait preuve d’un immense courage en alertant la population. 
Ses photos et vidéos ont démontré l'existence de sites d'élevage insalubres et bondés de chiens.