La communauté anglophone sera mise à l’écart, craint la mairesse de Matapédia

L’obligation imposée aux municipalités sans statut bilingue à communiquer exclusivement en français n’aura pas les mêmes impacts à New Richmond qu’à Matapédia.

Plusieurs municipalités de la Baie-des-Chaleurs sont composées d’une communauté anglophone sans toutefois être considérées par Québec comme étant bilingues.

C’est le cas de Matapédia avec 15% d’anglophones.

Les communications officielles sont en français, mais plusieurs échanges non officiels étaient jusqu’ici traduits dans les deux langues.  Cette pratique n’est plus permise, ce qui désole la mairesse Nicole Lagacé.

Elle indique que l’anglais dans sa municipalité est en déclin et ne voit pas l’utilité d’imposer de nouvelles pratiques de façon mur à mur.  La mairesse Lagacé craint que la communauté anglophone ne s’isole davantage :

Du côté de New Richmond, les communications sont en français depuis plusieurs années.  Le maire Éric Dubé ne s’attend pas à une levée de boucliers dans la municipalité :

En effet, des exceptions sont prévues pour les situations d’urgence mettant en danger la santé ou la sécurité des citoyens, où l’anglais peut être utilisé.  À l’instar de la mairesse de Matapédia, le maire de New Richmond déplore que ce genre de loi, sûrement très pertinente dans des secteurs à Montréal, soit déployée partout au Québec.