Hausse observée de bélugas échoués sur les rives du Saint-Laurent

Le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins recense 19 carcasses de bélugas échoués sur les rives du Saint-Laurent au cours de 2021.

 

Deux ont été trouvées en Gaspésie.  C’est cinq cadavres de plus qu’en 2020. 

 

Il est néanmoins difficile d’expliquer précisément les causes derrière ces décès.  Après l’analyse des corps inertes, certaines pistes de solutions ont été soulevées telles que des maladies touchant les femelles gestantes, ce qui est un enjeu important pour assurer la survie de l’espèce, explique Robert Michaud, le directeur du GREMM :

 

Les nouveau-nés ne sont pas épargnés non plus.  Avant 2010, le GREMM retrouvait moins de trois carcasses par an alors qu’aujourd’hui, jusqu’à dix décès peuvent être constatés.  En 2021, six bébés sans vie ont été identifiés.

 

Sans être directement responsables du déclin du béluga, les activités humaines y sont tout de même impliquées en raison de la pollution et de la contamination des eaux, note Robert Michaud.  Il mentionne que les produits chimiques à base de brome, présents dans les retardateurs de flammes comme les ustensiles de cuisine en plastique noir, sont notamment néfaste pour les mammifères marins. 

 

Bien que la chasse commerciale aux bélugas ait pris fin au milieu des années 1950, la population diminue graduellement année après année.  On compte environ 900 spécimens, ce qui en fait une espèce en voie de disparition.