Front commun du secteur agroalimentaire

Les gouvernements doivent reconnaitre et prioriser l’importance de l’agriculture dans les décisions portant sur les tensions commerciales avec les États-Unis.

L’industrie bioalimentaire a fait front commun ce matin face aux menaces en provenance de notre voisin. L’Union des producteurs agricole, le Conseil de la transformation alimentaire du Québec, le Conseil canadien du commerce du détail et plusieurs autres organisations, ont insisté sur l’importance économique de l’agriculture au Canada et de l’importance du marché américain. 72% des exportations bioalimentaires du Québec prennent le chemin des États-Unis.

Et les produits en provenance des États-Unis sont aussi nombreux. Martin Caron, le président de fédération nationale de l’UPA, affirme que la plupart des intrants, engrais, emballage, tracteur et autres produits, proviennent des États-Unis. Les intrants doivent être exclus de la liste des produits américains touchés par des contre-tarifs canadiens :

Léïla Arbour copropriétaire des Bergeries du Margot est membre du conseil d’administration de la Relève agricole Gaspésie-les-îles. Elle craint de revivre le même film que pendant la pandémie quand le coût des intrants avait augmenté considérablement. Elle espère que les programmes d’aide seront mieux adaptés cette fois :

L’agricultrice de Bonaventure rappelle l’importance de l’achat local. Il s’agit d’un moyen efficace à la portée de tous les consommateurs pour contourner les tarifs américains.

Les gouvernements doivent aussi garantir l’arrivée sans encombre des travailleurs étrangers temporaires, prévoir des allègements administratifs et entreprendre une promotion soutenue de l’achat local.