Extension de Vapélite vers les bonbons exotiques

Vapélite offre, depuis lundi, un volet bonbons exotiques à ses boutiques de produits de vapotage.

 

Cette transformation préoccupe la Direction régionale de la Santé publique et la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac.  Vapélite, qui possède 4 boutiques, se défend de vouloir attirer les mineurs pour leur donner le goût éventuellement de vapoter.

 

Vapélite a ajouté, cette semaine, à sa bannière de produits de vapotage la bannière Snackélite.  Ce nouveau commerce propose, à l’intérieur des mêmes locaux, des friandises inusités. 

La spécialisation bonbon occupe l’avant-boutique et la spécialisation vapotage se trouve derrière un mur que les mineurs ne sont pas autorisés à franchir, comme le commande la loi. 

Tony Gionest, le gérant de l’entreprise et conjoint de la propriétaire Annette Lambert, dit se préparer à une transition puisque les saveurs fruitées risquent d’être bannies des produits de vapotage.  Si c’est le cas, le marché des bonbons exotiques, en pleine croissance, pourrait remplacer la vocation initiale de l’entreprise Vapélite :

            Le directeur est irrité de se retrouver constamment au banc des accusés.  Les employés appliquent rigoureusement les règles, dit-il, et l’influence sur les jeunes arrive de partout ailleurs :

            Pour le reste, Tony Gionest note que si les gouvernements décident de bannir les saveurs fruitées, ils laisseront tout simplement le plancher aux marchés déréglementés sur l’Internet et dans les communautés autochtones. 

Les bonbons à saveur inusité, souvent importés de l’Asie, croissent en popularité notamment grâce aux réseaux sociaux, où des youtubeurs offrent des vidéos de dégustations.  Vapélite a été lancé il y a 5 ans d’abord à Carleton, Chandler et Gaspé.  Depuis 1 an, on retrouve la bannière à Matane.  L’entreprise occupe également des locaux l’été à Percé.

De l'opposition

La direction régionale de la Santé publique et la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac sont préoccupées par la transformation des boutiques de vapotage.

 

Pour le docteur Yv Bonnier-Viger, la barrière séparant les produits interdits aux moins de 18 ans est maintenant plus mince.

 

Il ne fait pas de toute, pour le directeur, que cette transformation vise à attirer les jeunes vers les produits de vapotage puis vers la nicotine :

 

            À la boutique de Carleton, une porte entre les 2 parties sera installée comme dans les autres succursales.  Présentement, un rideau sert de séparation.  De l’affichage sera ajouté aussi.  Le gérant est connecté en tout temps avec des caméras de surveillance pour s’assurer que les mineurs ne traversent pas.

 

            Ces mesures ne rassurent pas la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac qui plaide pour l’interdiction des saveurs fruitées dans les produits de vapotage.

 

            La directrice Flory Doucas souligne que les effets de la taxe fédérale instaurée en janvier ont été amoindris par l’arrivée de produits encore plus abordables :

 

             Pour Flory Doucas, l’industrie exploite un flou dans la loi qui voulait que les boutiques de vapotage soient interdites aux moins de 18 ans.