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Élections fédérales: Attaques libérales sur l’avortement

today13 septembre 2019

Photo: La Presse Canadienne

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OTTAWA — La deuxième journée de la campagne électorale a démarré lentement, le chef libéral se trouvant dans le fuseau horaire de l’extrême ouest du pays jeudi matin, et trois des autres chefs devant se préparer à un premier débat qui s’est déroulé jeudi soir.

Mais lorsque Justin Trudeau et Andrew Scheer se sont présentés devant les journalistes, un point de presse à Victoria pour le premier, une courte apparition en banlieue de Toronto pour le second, les mêmes boulets que les chefs libéral et conservateur traînent ont refait surface.

Ainsi, M. Trudeau en a encore une fois dit le moins possible lorsque questionné sur l’affaire SNC−Lavalin. Il a réitéré que son gouvernement avait pris des mesures «sans précédent» pour suspendre le secret du cabinet.

M. Scheer, lui, a dû revenir sur le sujet du droit à l’avortement.

À un journaliste qui soulignait qu’une candidate conservatrice de la région de Toronto affiche son opposition à ce droit, M. Scheer a rappelé la position de son parti. Les députés conservateurs auront le droit de déposer des projets de loi d’initiative parlementaire pour restreindre le droit à l’avortement et M. Scheer lui−même s’engage à voter contre ces éventuels projets de loi.

Les libéraux diffusent des images de la candidate conservatrice de York Centre, Rachel Willson, qui parle de son désir de mettre fin aux avortements au Canada grâce à «des lois pro−vie».

«C’est seulement les libéraux qui continuent de soulever cet enjeu. Je vais faire une prédiction. Pour les prochains 39 jours, les libéraux vont essayer de continuer de faire les choses comme ça parce que leur chef a dit les mensonges», a−t−il protesté, en faisant référence à l’affaire SNC−Lavalin.

Promesses réalistes?

Le chef du Nouveau Parti démocratique s’est montré en début de journée, le temps de promettre la construction d’un hôpital à Brampton, une ville ontarienne. Jagmeet Singh ne semblait pas se formaliser du fait que pareil chantier est de compétence provinciale.

«Nous savons que nous devons travailler avec le gouvernement provincial, mais nous ne pouvons pas rester là et abandonner lorsque nous avons un gouvernement conservateur (le gouvernement ontarien de Doug Ford) qui ne voit pas l’importance de construire et d’investir dans les soins de santé, et nous avons un premier ministre, Justin Trudeau, qui néglige ses responsabilités», a−t−il argué.

Pendant ce temps, à Saint−Bonaventure, le chef du Bloc québécois mettait une fois de plus en doute l’intention du gouvernement libéral de dédommager les producteurs de lait écorchés par les récents traités de libre−échange.

À la mi−août, la ministre de l’Agriculture, Marie−Claude Bibeau, a annoncé des versements de 1,75 milliard $ sur huit ans. Elle promettait les premiers chèques avant la fin de cette année.

En visite à une ferme de Saint−Bonaventure jeudi matin, Yves−François Blanchet a déclaré que maintenant que la campagne électorale est en cours, cette annonce n’est qu’une «promesse», même pire.

«Ce n’est pas versé. On s’en va en élections. Une annonce pour quelque chose qui va se produire après une élection, ce n’est pas une annonce, c’est une promesse et une promesse qui porte sur quelque chose qui aurait déjà dû être fait depuis le budget, ce n’est pas une promesse, c’est une prise d’otage», a−t−il lancé, debout dans une étable de vaches laitières.

En Beauce, celui qui lutte pour l’abolition du système de gestion de l’offre, lançait sa campagne jeudi avant−midi. Maxime Bernier a réagi à l’apparition du second Maxime Bernier, candidat du Parti rhinocéros, sur le bulletin de vote de sa circonscription.

«Je pense que les Beaucerons sont des gens intelligents et vont voter pour le Beauceron qu’ils connaissent. Cela ne m’inquiète pas. Je trouve que c’était une bonne farce du Parti rhinocéros», a−t−il dit, bon joueur.

Pour ce qui est de faire rire, M. Bernier a également révélé qu’il n’y aurait pas un nouveau «jingle» pour sa campagne, maintenant qu’il est chef du Parti populaire du Canada.

La laïcité au débat

La loi québécoise sur la laïcité s’est brièvement invitée lors du premier débat non officiel des chefs de la campagne fédérale.

Les animateurs ont demandé aux trois chefs présents — Elizabeth May, Andrew Scheer et Jagmeet Singh — quelle était leur position au sujet de la loi 21.

Tous trois ont répondu qu’ils n’interviendraient pas si la loi était contestée devant les tribunaux.

La cheffe du Parti vert a dit qu’elle tenterait plutôt de trouver un emploi pour ceux qui s’en iraient du Québec parce qu’ils ne pourraient plus y travailler en raison de l’interdiction du port de signes religieux.

Lina Dib, La Presse canadienne

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