EcoRock rencontre une assistance hostile à Carleton face au projet de mine de Dalhousie

Les promoteurs du projet de mine de Pouzzolane à Dalhousie ont rencontré une farouche opposition hier soir au Centre des congrès de la Baie-des-Chaleurs.

3 membres de la haute direction d’EcoRock se présentaient devant le public pour la première fois en terre gaspésienne.

Le projet est d’extraire 3 millions de tonnes par année à Dalhousie, de concasser la matière et l’expédier aux cimenteries à partir du port de la localité située en face de Miguasha.    35 résidents des environs de Baie-des-Hérons, au Nouveau-Brunswick, sont venus par autobus.  Ils ont rejoint une quarantaine de Gaspésiens dans le stationnement de l’Hôtel de Ville de Carleton :

Pendant que le groupe arrivait à la marche, harangué par des membres d’Environnement Vert plus et accompagné par la police, des citoyens perplexes ou intrigués par le projet attendaient dans la salle.

175 personnes sont venues à la rencontre des promoteurs.

Les projections de la compagnie de créer 168 emplois directs sont remises en doute.  Des citoyens doutent aussi de la limite de production prévue à 3 millions de tonnes par année :

Le projet sera soumis à un examen mené par le gouvernement du Nouveau-Brunswick exclusivement à moins que le gouvernement fédéral décide d’enclencher son propre examen.  Cet élément suscite la grogne.

Le discours de Michel Chouinard, un spécialiste de l’eau, sur les risques de mener des activités industrielles aux abords de la Restigouche, une rivière à saumon, a fait lever l’assistance :

Les promoteurs qui sont de Rimouski et de la région de Montréal se font reprocher de mettre en place un projet qui ne les impactera pas au quotidien.

La direction a répondu tant bien que mal aux questions pendant 3 heures mais les opposants n’ont pas dérougi.  Ils ont promis qu’ils feraient connaître à EcoRock le même sort que Bennett, Gastem et le projet d’uranium de Terra Firma.

50-50 les chances que le projet se concrétise, selon la direction

Le directeur des opérations d’EcoRock Dalhousie estime à 50 % les possibilités que le projet voit le jour.

Francis Forlini a accordé un point de presse après la rencontre, hier soir.

Francis Forlini Photo: Julie Drapeau

Il a déclaré avoir perdu la bataille hier, mais espère gagner la guerre.  Le directeur reconnaît que le projet fait face à une ferme opposition mais il compte aussi plusieurs supporters dans les environs de Dalhousie, indique-t-il.

50-50 que le projet voit le jour en tenant compte de l’acceptabilité sociale, des fonds à lever pour concrétiser le projet et en considérant que l’analyse des propriétés de la pouzzolane présente à Dalhousie n’est pas complétée.

La pouzzolane est présentée comme une solution de rechange au clinker dans la composition du béton.  Des tests doivent être réalisés sur la réactivité de la matière première :

Francis Forlini soutient que les opposants seront écoutés dans l’étude d’impact environnemental.

L’étude coûtera 10 millions à la compagnie.  La construction de l’usine est évaluée à 200 à 300 millions de dollars.

La direction d’EcoRock estime que la mise en opération pourrait se faire en 2027.