Des propriétaires profitent de la crise

Un mois après le premier juillet, le centre Accalmie de Pointe-à-la-Croix reçoit toujours des demandes d’hébergement d’urgence de familles qui n’ont plus de logement.

C’est un triste constat qu’a fait le 31 juillet la directrice générale du centre Accalmie, Dominique Bouchard. L’organisme est régulièrement contacté par des gens désespérés de se retrouver un logement. Des personnes qui avaient un appartement où habiter se retrouvent donc en situation d’itinérance.

Elle reçoit plus d’une dizaine d’appels par semaine de personnes qui n’ont pas les moyens de payer les prix demandés par certains propriétaires. Le prix d’un petit appartement est souvent exorbitant :

Certains propriétaires profiteraient même de la crise pour augmenter leurs exigences, laissant ainsi à la rue des locataires honnêtes. Dominique Bouchard y voit une forme de discrimination :

Ce centre, qui n’a que sept chambres, doit donc parfois accepter des clients qui n’ont pas besoin de toute l’expertise que peut apporter son personnel spécialisé à accueillir des gens ayant des problèmes de dépendance ou de santé mentale. Rappelons qu’il manquerait 100 000 logements au Québec, selon une analyse de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec.