Mission de 2 semaines pour récolter des données sur le homard avec un nouveau chalut

Un navire de la Garde côtière canadienne se prépare, au quai de Carleton à une mission de relevés scientifiques sur le homard qui s’étalera jusqu’à Gaspé.

L’équipage du LEIM est arrivé hier.  Le navire de 22 mètres prendra les 2 prochaines semaines pour faire le trajet.  Il a, à son bord, le nouvel engin que le ministère a pris 3 ans à développer à l’Institut Maurice-Lamontagne de Mont-Joli, un chalut à 3 perches.

Benoît Bruneau, chef de mission sur le LEIM et biologiste en sciences aquatiques – responsable des évaluations de stocks de homard pour la région du Québec, Pêches et Océans Canada  Photo: Julie Drapeau

L’objectif est de récolter des statistiques, indique Benoît Bruneau :

Chalut à perches conceptualisé à l’Institut Maurice-Lamontagne Photo: Julie Drapeau

L’équipement est large de 4 mètres et muni de grilles d’évitement.  L’équipe souhaite avoir conçu un engin délicat sur les fonds marins, capable de capturer les homards et robuste.  8 designs étaient sur la table au départ :

D’ici à Gaspé, l’engin réalisera 50 traits de 500 mètres de long ou moins.  L’objectif est de repérer les sites où loge le homard le long de la côte.  Une caméra ombilicale transmet des images en direct et 10 caméras haute résolution capturent du visuel.  Chaque année, des relevés seront réalisés aux mêmes points GPS pour caractériser les stocks.  Comme l’an dernier à Rivière-au-Renard, l’engin est testé à la mi-septembre en fonction de la mue :

Maintenant que l’équipement a été éprouvé sur la roche, le galet et le sable, des essais se feront ces jours-ci dans des milieux plus fragiles :

Benoît Bruneau est conscient de l’inquiétude que crée cet engin chez les pêcheurs de la Gaspésie, où le dragage a causé beaucoup de dommage.  L’équipe veut développer un système de caméras pour capter des données et les analyser avec l’intelligence artificielle sans avoir besoin de capturer de spécimens.