Des citoyens de Listuguj font pression sur la police et les élus après la découverte d’un sac de comprimés

Cri de détresse à Listuguj après la découverte, la semaine dernière, de centaines de comprimés de méthamphétamine sur le terrain d’une résidence.

Un groupe a entrepris de patrouiller et de surveiller jour et nuit les lieux suspectés de trafic, préoccupé qu’un sac de comprimés se soit retrouvé dans une cour.

Dimanche, ces femmes et ces hommes, inquiets des ravages des méthamphétamines ont mis en place un feu sacré.

Ils ont interpelé CIEU-FM pour médiatiser le dossier.

Les trafiquants opèrent à peu près librement, dénoncent les résidents.   Ils sont préoccupés aussi par la circulation d’armes.

Ils réclament une intervention soutenue du Service de police de Listuguj, quitte à demander le support de la Sûreté du Québec.

Parmi ces résidents, Anita Metallic, une grand-mère de 59 ans, s’inquiète pour l’avenir des enfants à Listuguj.  Il y a 3 ans, une fillette a perdu la vie par homicide, rappelle-t-elle, un décès qu’elle ne peut dissocier de la consommation de narcotiques :

Le chef traditionnel du septième district Gespe’gewa’gi, Gary Metallic senior considère que ces gens sont braves de lever un drapeau rouge.  Il note que la cocaïne est apparue puis le crack, maintenant ce sont les méthamphétamines et le fentanyl dans les rues.  Ce sera quoi ensuite?, craint Gary Metallic.  Les policiers de Listuguj doivent être mieux formés pour enquêter et le conseil de bande doit intervenir :

Anita Metallic interpelle le conseil de bande.  Ne pas agir serait synonyme d’être tacitement en accord avec la situation, dit-elle :

Le chef Scott Martin ne s’est pas rendu disponible pour une entrevue depuis notre visite, mardi, à ses bureaux.  Le même jour, le du conseil de bande a formellement donné ordre à 2 individus suspectés d’activités illicites de quitter la réserve et de ne plus y retourner.

Avec la pluie aujourd’hui, le feu sacré s’éteindra mais le groupe de résidents promet de maintenir la pression.