
Le chef de Gesgapegiag, John Martin Photo: archives
Le chef de Gesgapegiag craint pour l'avenir de sa langue
24 novembre 2021
Le chef de Gesgapegiag lance un cri du cœur pour sauver la langue mi'kmaq dans la communauté.
Dans un message publié sur Facebook, John Martin s’inquiète ouvertement de l’avenir de la langue.
Un sondage a été réalisé auprès des résidents de la communauté en juin et juillet sur la connaissance de la langue.
Les résultats sont alarmants, selon John Martin. 16% des gens ont affirmé parler Mi’kmaq à la maison alors qu’en 1980, près de 90% des gens de la communauté utilisaient le mi’kmaq chez eux.
En suivant ce rythme, il ne faudra que 13 ans pour que le Mi’kmaq ne soit plus parlé dans les maisons de Gesgapegiag, selon John Martin.
Toujours selon ce sondage, plus de 57% des répondants ont affirmé que leur langue maternelle était l’anglais.
Cette situation interpelle le chef. Il rappelle aux membres que la langue représente ce qu’ils sont. La perte de la langue viendrait fermer les yeux de leurs ancêtres et leur enseignement serait perdu. Les Premières Nations ont résisté pendant 400 ans et John Martin invite sa communauté à continuer à résister. La technologie envahit les maisons mais elle pourrait servir, dit-il, à la préservation de la langue.
Il y a toutefois de l’espoir, selon John Martin. Le sondage démontre que, parmi les membres qui souhaitent apprendre une deuxième langue, 72% des répondants souhaitent apprendre le Mi’kmaq.
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